La montagne : Mittenwald et Innsbruck

Le week end de pâques, en Bavière, c'est plus long qu'en France. En fait, nombreux sont les pays d'Europe qui ont le vendredi saint férié. C'est quand même la commémoration de la crucifixion du Christ (enfin de Jésus, qui de fait est devenu le christ), donc c'est important pour les chrétiens. Il paraît qu'il y en a même qui jeûnent ce jour là. 

Bref, pour les athées ça fait quatre jours de presque vacances, de quoi trouver à s'occuper un peu. Ça a été décidé au dernier moment - j'ai appris l'existence du Bayern ticket seulement jeudi - et nous sommes partis pour une journée vers l'Autriche. (Alors le "nous", c'est pas parce que je suis nombreuse dans ma tête, mais j'ai des amis)

Innsbruck

Notre destination, c'est Innsbruck, la cinquième ville d'Autriche, située dans une vallée des Alpes. C'est un peu Grenoble, avec la pollution aux nano-particules en moins. On se rend là bas en deux fois : d'abord, on utilise notre ticket allemand pour se rendre à Mittenwald, du côté allemand de la frontière. Nous y sommes resté.e.s toute la fin de matinée, en attendant le train autrichien vers Innsbruck. 

Mittenwald - Rien que la voie ferrée est sympa
Mittenwald est connue pour ses maisons peintes, avouez que ça vaut le détour. A gauche, le clocher de l'église Saint Pierre Saint Paul (parce que comme le dit très bien ma grande sœur, les saints vont toujours par deux). A droite, une auberge : de nombreux chemins de randonnée passent par ici.
 
De l'eau si claire qu'on aurait envie de la boire. Après tout, qu'est-ce qu'on risque ici ?

A midi et demie, nous avons donc repris un train vers Innsbruck. Je n'ai pas de photos du trajet, parce qu'à travers une vitre c'est moche, et qu'on était d'accord pour dire que n'importe quelle photo ne peut pas capturer cette sensation d'être sur une voie entre une montagne immense et une falaise. La voie longe des vallées toutes vertes et passe dans plein de tunnels, le train s'arrête parfois à des gares qui ne sont en fait qu'un abri bus et le départ d'un chemin de randonnée.
Nous arrivons ensuite dans ce qui ressemble à une grande ville, avec des trams et des immeubles. Mais tout autour, on a beau chercher, il n'y a pas de ligne d'horizon, seulement des montagnes. Au nord, elles ont des nuages à leur crête, on ne saura pas à quel point elles sont hautes. D'ailleurs, les immeubles non plus ne sont pas communs. Tous sont peints en couleurs pastel, on dirait du sucre ou des maisons de poupée. 

Les rues "normales"

Sur les rives de l'Inn
 
On a commencé par se promener sans trop chercher, en partant tout droit depuis la gare. Déjà, les rues étaient chouettes, le temps était beau. Mais au bout d'un moment, on s'est quand même retrouvé.e.s dans la partie touristique de la ville, après tout, on était venu.e.s en touristes...

Les rues ne sont plus vides

Dentelle en plastique du café, vue de la terrasse, Sachertorte traditionnelle

Je prends en photo les gens qui prennent des photos

 Puis, on en a eu marre de marcher sur les autres touristes. Alors, on a préféré (beaucoup) marcher pour digérer notre goûter bien mérité. Pas besoin d'aller très loin pour trouver de quoi grimper et avoir une vue dégagée sur la ville dans sa vallée !


 
Si j'ai fait les choses bien, vous devriez pouvoir cliquer pour agrandir

 Une fois arrivé.e.s au nord et avoir profité de la vue, nous avons voulu voir le château d'Ambras, situé de l'autre côté. La traversée de la ville s'est faite en un peu plus d'une heure et quelques douleurs aux pieds, qui commençaient à se rendre compte qu'on n'était pas venu seulement pour s'assoir en terrasse.

Vue depuis l'autre côté de la ville

 Finalement, nous sommes grimpé.e.s sur la mauvaise colline, et n'avons pu voir le château que de loin. Et, puisqu'il fallait à nouveau marcher une heure dans l'autre sens pour retourner à la gare, nous avons décidé que ça nous ferait une bonne raison de revenir !

Gare de Seefeld-in-Tirol (la correspondance retour n'était pas à Mittenwald)

Voilà donc une journée suffisamment sympa pour me remonter le moral, et se dire que même si les stagiaires n'ont le droit à aucunes vacances en Allemagne, j'ai la chance d'être en Bavière, d'avoir des jours fériés et des tickets de train à prix honnête pour changer d'air (et d'avoir des gens avec qui partir 😁).

Commentaires