Décalage vers l'hiver

D'habitude on décale vers le bleu ou le rouge, mais là c'est vers l'hiver #blaguedephysicien 
 
Perdre le nord, mais garder le sel

En voyageant vers l'est, on a le coucher de soleil dans les yeux en regardant ce que l'on laisse. C'est ce que je fais souvent, voyager dans le sens opposé à la marche, ça a permis voir le soleil et les nuages en moutons s'éloigner.
Alors, malgré la platitude des paysages de la pseudo-Beauce et de l'Est - pour ce qui est de la ligne Paris-Strasbourg -, le soleil s'est caché plus vite qu'attendu. Il a disparu derrière l'horizon, l'horizon bien plat mais tellement plat qu'on voit que la terre est ronde. J'ai hâte d'être au trajet retour rien que pour ça : réserver un billet l'après-midi, et avoir le coucher de soleil tout du long de Strasbourg à Paris (parce que c'est là que c'est plat).
Les jours avaient rallongé, ce qui veut dire pour moi que je me lève avec le soleil et que je rentre avec le soleil. Là, je vais me lever avec un soleil bien levé, et rentrer du boulot avec un soleil peut-être déjà couché. Le soir sera donc pour moi comme si les jours avaient raccourci, surtout que le soleil se lèvera dans ma nuit de sommeil. Tout ça sans changement d'heure (beh oui, sinon ça aurait été tout pareil qu'en France). Je vais sans doute apprendre à me lever tôt, à faire mon sport avant d'aller au travail, vous savez, la routine des gens parfaits qu'on voit sur les magazines avec leurs grands sourires et leurs dents détartrées.
Il faut quand même que je me rattrape sur ma description de ce que j'ai pu voir de l'est de la France. Il y a en effet ces grandes étendues plates (je vous ai dit que c'était plat ?), les champs de blé qui nourrissent un morceau de l'Europe, ces champs énooormes qui t'expliquent ce que "remembrement" veut dire. Mais entre ces champs, il y a des petits villages plutôt pittoresques, un peu de ceux qu'on voit dans les livres , avec un clocher et des petites maisons autour, avec leurs couleurs toutes accordées, des arbres autour comme il faut. Et ça alterne entre champs et villages, si bien qu'on ne sait pas où est la route qui mène aux villages. Parfois, on tombe sur un relief du paysage, alors il y a un tunnel, puis on retrouve nos villages aux petits clochers pointus.

Malheureusement, je n'ai pas pu prendre de photos, je prends toujours la place côté couloir. 
Maintenant qu'on a passé la frontière, on aperçoit la silhouette des arbres qui se découpe sur le ciel vert de la toute fin du coucher de soleil. Il y a probablement du relief à un moment, j'ai appris à l'école qu'il y avait des montagnes par là.

Commentaires